Le roman national conserve l’Appel du 18 Juin 1940 comme un événement majeur de la Seconde Guerre Mondiale. Mais cet appel est, à l’époque, passé assez inaperçu dans le chaos ambiant. Ce chaos est en grande partie la conséquence d’une autre intervention radiophonique, survenue la veille et qui impacte immédiatement la vie des français.
Le 17 Juin 1940, il y a de cela tout juste 80 ans, le Maréchal Pétain, fraîchement nommé Président du Conseil, s’exprime à la radio. Il annonce alors officiellement une demande d’armistice à l’attention des forces allemandes.
Le même jour, André Berruezo est fait prisonnier à Montargis. L’enregistrement de sa captivité dans son dossier militaire, quant à lui, est réalisé le 28 Juin à Montceau-Les-Mines, six jours après la signature de l’Armistice.
Avec lui, 1 845 000 français sont capturés lors de cette campagne de France s’étandant sur les mois de Mai et Juin 1940.
Il passe alors 5 années en camp de prisonniers, notamment au sein du Stalag VI-C à Bathorn, puis du Stalag VI-D à Dortmund où il est affecté aux Kommandos travaillant dans les fermes agricoles.
Il n’est rapatrié qu’à la Libération, suite à la destruction du Stalag VI-D par les bombardements alliés, ne retrouvant les siens que le 4 Mai 1945.
Ses rêves d’une carrière cycliste professionnelle définitivement derrière lui, il ne quitte pas pour autant l’univers de sa discipline par la suite, mais nous en reparlerons bientôt.
Aujourd’hui, 17 Juin 2020, ainsi qu’il le faisait de son vivant, nous appelons chacun au devoir de mémoire.
Marcel et Wilfrid Berruezo
